Manger son placenta : quels sont les risques pour la santé ?

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Depuis quelques années, un phénomène a émergé aux États-Unis et gagne en popularité : la placentophagie. Cette pratique consiste à consommer son propre placenta après l’accouchement, une coutume qui suscite de nombreuses interrogations et débats, tant dans le domaine médical que dans la sphère publique. Alors, manger son placenta, est-ce vraiment sans risque ? Nous tenterons d’éclairer ce sujet controversé dans cet article.

Placentophagie : un rituel ancestral aux vertus discutées

Une tradition aux origines floues

Dans certaines cultures traditionnelles, le placenta est considéré comme sacré et peut être utilisé lors de rites post-accouchement. Cependant, la consommation du placenta par les humains reste un phénomène marginal, plus courant chez les mammifères non-humains. Les raisons pour lesquelles certaines espèces pratiquent cette ingestion restent encore largement débattues parmi les scientifiques.

Une pratique remise au goût du jour

Aujourd’hui, la placentophagie connaît une nouvelle vague de popularité. Soutenue par des célébrités telles que Kim Kardashian, elle s’est répandue principalement aux États-Unis mais aussi dans d’autres parties du monde. Les femmes qui choisissent cette voie avancent souvent des arguments comme l’amélioration de l’humeur ou une meilleure récupération après l’accouchement.

Mais qu’est-ce que la placentophagie exactement, et pourquoi certaines femmes sont-elles tentées par cette pratique ?

Qu’est-ce que la placentophagie et pourquoi certaines femmes sont-elles tentées ?

La placentophagie : une définition

La placentophagie désigne tout simplement l’action de manger son propre placenta après l’accouchement. Le placenta est un organe vital pendant la grossesse, assurant les échanges entre la mère et le fœtus. Par conséquent, certains croient qu’il conserve des nutriments bénéfiques après l’accouchement.

Pourquoi consommer son placenta ?

Certaines femmes choisissent de consommer leur placenta pour profiter des supposés bienfaits nutritionnels. Ils croient qu’il contient des hormones et des nutriments qui peuvent aider à combattre la dépression post-partum, à augmenter l’énergie ou à améliorer la lactation. Ces affirmations restent cependant largement basées sur des témoignages personnels plutôt que sur des preuves scientifiques solides.

La manière dont le placenta est consommé a également évolué au fil du temps.

Les méthodes de consommation du placenta : de la tradition à l’innovation

Du cru au séché : diversité des pratiques

Jadis, l’ingestion du placenta pouvait se faire directement après l’accouchement. Aujourd’hui, les pratiques ont évolué. Le placenta peut être cuit, séché, ou même transformé en gélules. Chaque méthode a ses propres partisans et détracteurs.

La tendance des gélules de placenta

Pour faciliter la consommation du placenta, certaines entreprises proposent désormais de le transformer en gélules. Cependant, ces produits ne sont pas réglementés et posent donc des questions en matière de sécurité. De plus, l’efficacité de tels compléments alimentaires n’a pas été prouvée scientifiquement.

Mais que disent les chercheurs et les autorités de santé publique à ce sujet ?

Chercheurs et santé publique : quelles sont les mises en garde ?

L’absence de preuves scientifiques solides

Malgré une popularité grandissante, il n’existe actuellement aucune preuve scientifique robuste soutenant les allégations concernant les avantages de la consommation du placenta. En effet, comme l’a mis en évidence une étude publiée dans la revue Archives of Women’s Health, aucun critère ne permet d’affirmer que la placentophagie apporte un quelconque bénéfice pour la santé.

Les risques sanitaires associés à la placentophagie

Consommer son propre placenta n’est pas sans risque. Les principales préoccupations concernent la contamination bactérienne et la transmission de maladies. Par exemple, le Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avertit que l’encapsulation du placenta ne garantit pas l’élimination des agents pathogènes. De plus, le placenta peut véhiculer des maladies, créant ainsi un risque supplémentaire pour la mère.

Alors comment expliquer l’engouement persistant pour cette pratique ?

Le point de vue des célébrités sur la consommation du placenta : entre influence et scepticisme scientifique

L’influence des stars

La placentophagie doit en partie sa popularité récente à plusieurs célébrités qui ont publiquement vanté ses mérites. Cependant, notre consigne, rappeler que les témoignages personnels ne constituent pas une preuve scientifique. Les recommandations de ces personnalités peuvent donc contribuer à diffuser des informations erronées ou incomplètes sur le sujet.

Scepticisme et résistances

Si le phénomène séduit certaines personnes, il suscite néanmoins un vif débat dans le monde scientifique. Face à l’absence d’études solides prouvant les bénéfices de la placentophagie et aux risques potentiels qu’elle présente, beaucoup restent sceptiques quant à cette pratique.

Après avoir passé en revue les différentes perspectives sur ce sujet controversé, il est temps de démêler le vrai du faux.

Consommer son propre placenta : démêler le vrai du faux

Concernant les bienfaits supposés…

Les vertus attribuées à la placentophagie sont nombreuses : amélioration de l’humeur, augmentation de l’énergie, meilleure lactation… Toutefois, ces allégations reposent principalement sur des anecdotes personnelles et non sur des recherches scientifiques concrètes. L’idée que le placenta pourrait être une source importante de fer ou contribuer significativement à la lactation est notamment remise en question.

Face aux risques sanitaires…

D’un point de vue médical, consommer son placenta présente des risques. La contamination bactérienne et la transmission de maladies sont les principales inquiétudes. Il faut également noter que la préparation du placenta en gélules ne garantit pas l’élimination complète des agents infectieux.

Pour finir, il semble essentiel d’adopter une approche prudente face à cette pratique.

La placentophagie apporte son lot d’interrogations et de controverses. Le manque de preuves scientifiques solides quant à ses bénéfices, associé aux risques sanitaires potentiels qu’elle implique, incite à la prudence. De ce fait, il est fortement conseillé aux femmes qui envisagent cette pratique de consulter un professionnel de santé afin d’en évaluer sérieusement les avantages et les dangers.

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